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Extrait Patrimoine Normand N°7 Par Maurice Leblanc Photos Monique et Loïc Garet |
Notre basset porte un nom long, il a aussi une histoire longue et glorieuse.
Le Basset Artésien Normand est l’unique représentant moderne de l’ancienne race basset d’Artois, il est presque certain que cette dernière fut la souche primitive de toutes les races de bassets courants à poils ras qui existent actuellement.
Qu’est ce qu’un basset ? C’est un animal dont les pattes sont très courtes par rapport à l’importance de son corps. Cette structure est le résultat d’une anomalie dans la croissance des os longs qui faits qu’ils poussent moins rapidement en longueur qu’en épaisseur. Le bassetisme existe chez le chien depuis des millénaires comme témoignent des gravure datant du temps des pharaons. Il est raisonnable de supposer que l’Homme a entretenu cette structure chez le chien dans un but égoïste, c’est-à-dire en raison de son utilité pour lui. Tout chasseur est d’abord un observateur de la nature. Nos ancêtres ont bien saisi la similitude entre la structure des prédateurs chassant sous terre et celle du chien basset. Pour cette raison, nous ne sommes pas étonnés d’apprendre qu’au XVIe siècle, le basset servait autant pour chasser sous terre que sur terre.
C’est Jacques du Fouilloux, dans son livre La vénerie (1561) qui nous l’a dit ; et il nous dit aussi que les bassets avec lesquels il faisait la guerre aux blaireaux étaient originaires de l’Artois.
Quand, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, on a commencé à définir et fixer les diverses races de chiens, le Basset d ‘Artois figurait parmi celles dont on s’est occupé en premier. A cette époque, le Basset d’Artois se présentait avec deux types bien distincts ; l’un en provenance de l’élevage du Comte Le Couteulx de Canteleu, près d’Etrepagny dans l’Eure, et l’autre ayant ses origines dans le chenil de Louis Lane qui habitait près de Rouen. Le chasseur émérite qu’était Le Couteulx cherchait un modèle utilitaire avec des antérieurs presque droits, un corps un peu tassé et une tête assez commune qui rappelait celle de l’ancien grand chien d’Artois. De cette dernière race, il avait aussi hérité l’amour de la chasse et l’esprit d’initiative. Louis Lane accordait davantage d’importance au plaisir de l’œil ; ses chiens avaient de magnifiques têtes portant des oreilles longues et bien roulées, qui rappelaient la noblesse de l’ancienne race normande. Ils avaient moins d’entreprise et d’allant que le modèle Le Couteulx, en raison d’un tempérament plus réfléchi et, ensuite, et surtout, à cause d’antérieurs exagérément tors qui les rendaient presque infirmes. Ces deux modèles ont existé côte à côte pendant 20 ans. Par suite, la plupart des éleveurs ont préféré mélanger les deux sangs à divers degrés afin d’obtenir un chien possédant les meilleures qualités de ces lignée illustres. Au moment de la rédaction du premier standard pour le Basset d’Artois (1898), la majorité des chiens présentaient un mélange de caractères artésiens (Le Coulteulx) et Normands (Lane). Le meilleur exemple de cette tendance se trouvait chez les chiens produits pat Léon Verrier, l’Homme que l’on peut considérer comme le père du Basset Artésien Normand moderne. |
1. Nez légèrement brusqué 2. Stop marqué sans exagération. 3. tête en dôme 4. occiput apparent 5. Joue sèche 6. Oreille souple et longue. 7. Dos ligne de dessus horizontale. 8.Rein légèrement harpé. 9. fouet en lame de sabre 10. cuisse très musclée 11. Jarret légèrement coudé. 12. Membres courts et forts 13. Pieds ovalisé 14.Poitrine Saillante 15. Lèvre moyennement descendue 16. Léger fanon 17. truffe noire |
Son Type de chien, avec son caractère Normand marqué, a dominé dans les expositions canines pendant une quinzaine d’années à partir de 1896, Mais il eut davantage d’influence en tant que Juge et dirigeant de Club d’éleveur. L’élevage de Verrier fut anéanti par la maladie pendant la première guerre et c’est bien après, en 1922, que le club a décidé d’encourager uniquement l’élevage de son modèle. C’est sous sa présidence, en 1927, que le club a changé de nom pour devenir celui de Basset-Artésien-Normand.
Ce changement de nom n’était pas la simple reconnaissance du fait que le chien décrit par le standard, qui lui n’avait pour ainsi dire pas changer depuis 1910, était bel et bien du type Artésien Normand. Mais Verrier voulu aller plus loin et transformer le Basset Artésien en Basset Normand tout court. C’est cette intention qui fut exprimée par le comité de vénerie dans l’introduction à sa collection de standards de 1930, seule collection renfermant un standard officiel pour véritable Basset d’Artois. |
Liens utiles :
- basset-artésien-normand.com
- www.ban-artois.org